Au-delà de son inscription dans le développement urbain, l’immeuble à la géométrie désormais parfaitement claire est un modèle en matière de restructuration, d’extension et de surélévation réalisé par les agences Cro&Co Architectures et Architectures et Environnement. Le Carré Michelet a ainsi entamé sa métamorphose dans un environnement particulièrement contraint impliquant un complexe travail de reprise de l’existant conjugué à la construction d’une surélévation en charpente métallique de trois niveaux à plus de 30 mètres de haut par rapport à la dalle de La Défense. Ainsi surélevé de 7000 m², le neuvième étage comprend une mezzanine pour former un attique panoramique destiné à accueillir de nouveaux espaces.
Totalement démarquée du reste du Carré, la surélévation est traitée comme un étage unique et exceptionnel qui valorise l’ensemble de l’ouvrage. Au sommet du Carré Michelet, le rehaussement de trois niveaux a été conçu en joint creux avec une structure métallique complexe. Pour couronner l’édifice, les concepteurs ont en effet opté pour un étage en joint creux au niveau R+8. L’effet a donc été obtenu par un retrait des façades simple peau de façon à ne pas les surcharger. De fait, les trois planchers en porte-à-faux sont suspendus sur les quatre côtés du bâtiment à l’ossature de la verrière.
Le choix de l’acier s’est imposé comme une évidence puisqu’il a permis à l’ouvrage en porte-à-faux de 7 mètres de résister aux déformations avec un poids minimum. Les deux derniers niveaux abritent derrière une double peau thermique de vastes espaces de bureaux en double hauteur côté rue et des mezzanines côté cour. Comptabilisant quelque 13 500 heures de travail, l’entreprise Gagne Construction Métallique a déployé 643 tonnes d’ossature métallique pour la charpente, conçue comme un authentique ouvrage d’art. La pose de la charpente de l’attique a été montée pièce par pièce à environ 40 m de hauteur. La façade attique est de type double peau sous procédure ATex pour une surface vitrée globale de 4 000 m².